Review of Sublunar [12k1072]

Ethereal (FR)

En début d’année 2012, Kane Ikin publiait un album en collaboration avec David Wenngren, disque sur lequel nous ne nous étions pas arrêtés, trop proche des canons ambient qu’il était. En revanche, avec son premier véritable album solo, l’Australien, moitié de Solo Andata, livre quelque chose de nettement plus intéressant avec ses compositions granuleuses et relativement sombres.

À cet égard, l’intitulé du disque et sa pochette (au passage, on relèvera qu’avec cette sortie, 12k abandonne le digipack utilisé depuis les débuts du label pour une pochette « gatefold » plus artisanale) sont assez parlants, laissant entrevoir l’idée d’une musique complexe, faite de couches opaques et traversée par des composantes légèrement abrasives. L’alternance de morceaux courts (trois d’entre eux font moins de deux minutes) et de pièces frôlant les cinq minutes permet à Kane Ikin de conserver l’attention de l’auditeur, tenu de prêter garde à l’évolution de chaque titre, évolution que l’Australien sait également doser avec intelligence.

De fait, l’incorporation progressive d’éléments grésillants, de petits souffles ou de pulsations métronomiques et lointaines concourt à la confection de morceaux qui parviennent à se positionner habilement à l’exact équilibre entre nébulosité et attirance vers de grands espaces sonores. Très évocative, la musique de Kane Ikin intègre même des mini-explosions (Prometheus’ Trail) voire s’aventure sur des terres plus industrielles (Rhea) ou plus électro-acoustiques (Oberon). Riche et divers, suffisamment long et varié, Sublunar s’avère, pour son auteur, bien davantage qu’une récréation entre deux disques de Solo Andata.

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