Ethereal (FR)
C’est avec une surprise certaine qu’on apprit l’arrivée de Gareth Dickson sur 12k tant la musique de l’Écossais se trouve éloignée des terres habituellement prisées par le label new-yorkais. De fait, sur ce <i>Quite A Way Away</i>, point de riches textures, ni d’ambient ouvragée ou d’electronica minimale, mais à la place huit morceaux dans lesquels guitare acoustique et voix sont les deux seuls intervenantes. Le folk ainsi proposé se fait fort d’opérer dans une certaine délicatesse : arpèges rapides mais aux sonorités atténuées, voix plutôt susurrante, travail sur les harmoniques, superposition non ostentatoire des pistes de six-cordes.
Pour autant, on pourra regretter la présence quasi-systématique du chant, a fortiori trop mis en avant au mixage, frôlant par moments avec une certaine fêlure, voir absence de justesse, et s’essayant péniblement à l’espagnol (“Nunca Jamas)”. De même, l’atmosphère générale d’un morceau à l’autre varie assez peu, si bien que, même lorsqu’un instrumental est proposé en milieu de disque (le morceau-titre), on ne le goûte pas réellement, faute d’une coloration autre que les sept autres pièces du disque. Seuls “This Is The Kiss” avec ses premières notes très réverbérées, puis son jeu appuyé sur les basses, et, dans une moindre mesure, l’autre instrumental (“Happy Easters”), se distinguent un peu. Ce sont ces derniers morceaux qui évitent à l’album de verser complètement dans une monotonie qui s’écoute, certes poliment, mais sans véritable passion.