Revue & Coorrigee (FR)
La Nostalgie, la fragilité et la quiétude sont sans doute les deux adjectifs le mieux à meme de définir / de dessiner les contours de compositions de Kenneth Kirschner. Le caractére minimaliste, microtonale, translucide de cette musique se marie à l’évidence avec ses qualificatifs. Pourtant, l’allemand ne fait pas son deuil d’épithètes plus musclés; ls violence, la nervosité, la fièvre, l’émoi.
Imaginer la musique de Kenneth Kirschner, c’est tendre un cable entre les percussions custimisées d’Harry Partch, la tonalité blanche et minimaliste de (a bruit secret) et les constructions pianistiques savantes d’un Morton Feldmann ou d’un John Cage.
Fragmentes, éclats, sections compose une autre dimension dans le cadre de cette exploration sonore. Une approche rigoureuse, fine, contenant en elle quelque chose de paradoxale, une sorte de dynamique smorphe, de mouvement stabile. Taylor Deupree, on le sait, affectionne ses climats qui évolutent en régime minimum, qui intime à l’auditeur le silence absolu pour quérir toute la subtilité et l’intelligence de l’oeuvre. Ca tombe bien, nous aussi!