Ethereal (FR)
Aprčs avoir été, probablement ŕ tort, ignoré de ces pages pendant plusieurs années, Lawrence English est en passe d’en devenir un artiste régulier en cette année 2009. A Colour For Autumn s’avčre en effet déjŕ le troisičme disque de l’Australien évoqué ici, album paraissant cette fois-ci sur 12k, label avec lequel Lawrence English partage naturellement quelques ambitions musicales.
La présentation nous annonce le deuxičme disque d’une série consacrée aux saisons (aprčs For Varying Degrees Of Winter sorti par Baskaru en 2007), ce qu’on essaiera d’occulter, sceptique que l’on a appris ŕ ętre face ŕ ces déclarations d’intention et ŕ ce genre de concept. Prenons plutôt l’album pour ce qu’il est : un (court) disque d’ambient dans lequel l’Australien alterne entre morceaux formé par plusieurs nappes superposées (“Droplet” avec son enregistrement du mistral balayant Notre-Dame-de-la-Garde) et titres oů s’épanche une guitare enveloppante (“Watching It Unfold”, “The Surface Of Everything”).
Dans l’un ou dans l’autre des deux styles, c’est avec une męme grâce qu’opčre Lawrence English (parfois secondé par la voix de Dean Roberts ou les apports électroniques de Fennesz), qui plus est avec une certaine économie de moyens parfaitement en phase avec la tonalité générale du propos. Ne jouant pas trop sur la dimension évocatrice de ses compositions, l’Australien semble y préférer une forme de vagabondage musical, au gré de ses inspirations et de la maničre dont s’agencent les différents éléments utilisés. En toute hypothčse, il en résulte un fort bon album, nouveau témoignage des qualités de son auteur. – François Bousquet