Review of Bitter Sweet [12k1047]

Ethereal (FR)

Deux ans et emi aprés Hum, album plutot décevant en ce qu’il n’apportait rien de bien intéressant par rapport a ce que 12k peut nous proposer par ailleurs, Sawako revient, toujours sur le label new-yorkais, avec Bitter Sweet.

Pour son troisieme album, la Japonaise évacue ces pistes vocales qui n’en faisaient que l’énieme avatar de l’ectronica chantée nippone (hormis dans le caudal “A Last Next”) pour se concentrer sur ses nappes, faites de sons tres lumineux, a la limite du suraigu. Délaissant par endroits cette approche minimaliste, limite ascétique, la jeune musicienne y accueille des instruments réels, comme la guitare de Radiosonde (“April From Sea Shell”), celle de Ryan Rancesconi ou le violoncelle de Jessica Ivry (“Utouto”). Délicat et gracieux, le résultat permet d’assurer d’habiles intermedes entre deux titres sur lesquels le travail se concentre davantage sur les ambiances sonores et la trituration des sonorites.

A leur égard, on dépolorait donc, en 2005, le peu de personnalité de Sawako par rapport a ses congéneres de label. Cette fois-ci, il y a lieu, a l’inverse, de saluer les progres accomplis dans l’intervalle puisqu’a present, chaque oscillation est ciselée, chaque mouvement, anticipé et chaque superposition précisément ciselée (“Wind Shower Particle,” “Looped Labyrinth,” “Decayed Voice,” “Tsubomi, Saku”). De meme, on regrettait naguere l’absence d’éléments <> dans les compositions de la Japonaise; impair réparé aujourd’hui avec les consonances quasi-métalliques de “Ex.o.tico” et “Utouto.” Si Bitter Sweet ne constitue pas forcement un chef d’oeuvre du genre, il sonne néanmoins comme une solide réhabilitation pour son auteur, dont on attend maintenant avec impatience la suite de sa discographie.

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