Review of A Piece Of String, A Sunset [12k1023]

Ethereal (FR)

Continuant d’alterner artistes “anciens” et nouvelles signatures, 12k nous propose, avec A Piece of String, a Sunset, le premier album de Doron Sadja, qui s’inscrit particulièrement bien dans la discographie déjà riche du label de Taylor Deupree.

Formant ses morceaux à partir d’une seule note utilisée comme texture de base, Sadja greffe dessus éléments micro-électroniques qu’il répète pendant un temps avant de laisser la place à un autre. Tombant parfois dans la facilité dans les deux premiers titres (l’usage, au milieu du premier titre, d’un larsen surpuissant et très difficilement supportable ne s’imposait peut-être pas) et les étirant un peu trop (douze et treize minutes respectivement, sans que cela n’apporte quelque chose), Sadja dévoile une autre facette de ses capacités dès la fin du deuxième morceau avec la mise en place d’un “vent électronique” puis d’une suite quasi mélodique de glitchs, d’une part, et un jeu habile sur la stéréo, d’autre part. Si cette première partie n’est pas forcément d’un abord évident, une écoute attentive permettra de disséquer les textures pour en révéler toutes les trouvailles et expérimentations (toutefois, une écoute au casque est déconseillée, à cause des montées brutales de puissance).

Après un court titre de transition, les deux derniers morceaux permettent à Doron Sadja de se rapprocher, musicalement parlant, des artistes signés sur 12k : usage précis de sonorités minimalistes et enchevêtrement adroit de nappes et de glitchs. A cet égard, le titre de clôture du disque est sans doute le plus intéressant : un début très calme, parsemé de petits sons, suivi de l’entrée d’une saturation mélodique qui s’éclaircit pour laisser apparaître une guitare à la beauté cristalline avant que celle-ci ne soit saturée de nouveau pour finir.

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