Review of Wood, Winter, Hollow [12k1075]

Ethereal (FR)

À l’image de ce qu’il avait pu faire avec Marcus Fischer il y a deux ans, c’est en accueillant physiquement dans sa ville de New-York Cameron Webb que Taylor Deupree a réalisé un nouvel album collaboratif. Celui qui incarne majoritairement Seaworthy avait quitté une Australie chaude et en plein été pour arriver sur la côte Est des États-Unis alors que celle-ci était recouverte de neige ; sans surprise, c’est cet écart climatique qui servit de fondement aux compositions des deux musiciens et de matrice à ce Wood, Winter, Hollow.

Plus encore, certains field recordings donnent même l’impression d’avoir été directement capturés pendant que les deux amis marchaient dans la neige, déambulant dans le parc naturel de Ward Pound Ridge, source d’inspiration si l’on en croit le livret (February 21, 2013) ou lorsque la pluie coulait à la fenêtre du logement de Deupree (February 22, 2013).

Pour le reste, il s’agit principalement de confronter notes pincées et détachées de banjo à des composantes électroniques, de frotter l’aspect rond et chaleureux des cordes en nylon aux tessitures synthétiques plus froides et anguleuses. Néanmoins, régulièrement, un Glockenspiel s’invite entre ces deux pôles, venant apporter liant, luminosité et délicatesse, comme un trait radieux qui viendrait percer la grisaille et éclairer l’étendue neigeuse. Sur Hollow, c’est même une guitare électrique aux accents plus plombés qui intervient tandis que des effets imitent des sortes de cris étouffés dans un final qu’on imagine aussi glaçant que le froid qui recouvrait New-York à cette période de l’année.

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