Review of Not A Leaf Remains As It Was [12k1069]

Ethereal (FR)

La pochette de <i>Not A Leaf Remains As It Was</i> nous annonce un duo entre Steve Peters et Steve Roden (ce dernier récemment croisé au sein de MOSS) : c’est en réalité un leurre car, sur chacun des quatre longs morceaux de l’album, les deux musiciens sont accompagnés d’Anna Homler au chant et forment alors un trio. Tandis que les deux hommes mettent en place une ambient minimale (note tenue à l’arrière-plan, quelques apparitions instrumentales pas très éloignées de la musique contemporaine par-dessus, des bribes de percussions type clochettes ou wood-blocks enfin), la figure féminine opère dans un registre entre vocalises et psalmodie.

L’ensemble est évidemment fortement improvisé, résultant de trois jours passés en studio plus de quinze ans après une tournée commune qui avait déjà permis aux trois États-uniens de partager la scène et de prendre date pour une traduction phonographique de cette expérience. Partant, on imagine très bien que l’amalgame s’est immédiatement fait et le disque s’en ressent complètement, la voix d’Homler s’intégrant parfaitement au jeu de Peters et Roden tout en délicatesse fragmentée.

Au moment où on pouvait craindre un peu trop de cérébralité, la formation sait proposer des aspects plus mélodiques (mais tout aussi minimalistes) comme le jeu sur les harmoniques de la guitare de Water Veins ou le piano de Two Or Three Fireflies. En définitive, se constitue alors un album plein et pertinent.

François Bousquet

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